La Translusitanienne du 26 mai au 10 juin

C’est à la suite d’un défi, lancé à José lors d’une réunion du club en 2015 que cette sortie a vu le jour.
Grâce au gros travail de préparation de José, nous avons obtenu l’aide de nombreux sponsors parmi lesquels Veolia, Renault Louviers, cabinet assurance Audinos (l’assureur du club). C’est grâce à ces généreux donateurs que notre sortie a pu se réaliser dans d’excellentes conditions financières pour les six équipages participants.
La première journée nous a emmené à la frontière Espagnole, Hendaye précisément, par l’autoroute. La pluie nous a accompagné à partir de Bordeaux et allait malheureusement être un peu le fil rouge de cette aventure. Nous retrouvons pour la soirée nos amis Basques venus en voisins partager le repas du soir.
Dimanche 27 mai, nous traversons l’Espagne en suivant la côte atlantique avec un arrêt à Saint Jacques de Compostelle. Un bruit apparait sur le Spider qui s’avèrera être la fixation de la biellette de barre anti roulis avant. Rien de suffisamment grave pour bloquer notre périple, nous continuerons comme ça jusqu’au retour. Le passage de la frontière Portugaise se fait aux environs de Valença en empruntant un pont construit par Eiffel. Le bruit du train qui passe au-dessus de nous au même moment nous fait très peur. Nous faisons étape à la Poussada située à l’intérieur d’un fort. Le passage de la porte d’entrée, très étroite, nécessite la plus grande attention pour le camion d’assistance. L’hôtel est superbe et le point de vue magnifique.
Lundi 28 mai nous longeons la côte Portugaise avec un arrêt à Viana do Castello pour le repas de midi. Le soleil est avec nous mais pas la chaleur. En repartant, le Spider subit un assaut de la part d’une Seat espagnole. Bilan l’aile avant légèrement endommagée et une direction légèrement dérèglée. Décidément pas de chance ! Nous faisons un arrêt à Ponte de Lima pour visiter. Nous continuons à l’intérieur du parc national da Peneda-Geres sur des routes rappelant nettement la Corse. La météo n’est toujours pas excellente. C’est sous la pluie que nous faisons l’étape du soir à Caniçada. L’hôtel est très confortable et la vue magique malgré le brouillard.
Mardi 29 mai, nous partons en direction de Guimarães, lieu de naissance officiel du Portugal. Après la visite du château le piquenique se déroule sous le barnum prévu par José pour nous abriter du soleil mais qui nous servira cette fois de parapluie. La route de montagne magnifique en direction de Regua se fait dans le brouillard. Nous retrouvons le beau temps en approchant des rives du Douro. L’hôtel est situé juste en bordure du fleuve. Quelques courageux feront honneur à la piscine découverte de l’hôtel.
Mercredi 30 mai, le parcours nous emmène vers Porto où nous ferons escales plusieurs jours. La matinée commence par la visite de la cathédrale de Lamego. Nos copilotes font leur petit exercice matinal en grimpant les 600 marches pour nous rejoindre sur le parvis. Nous visitons une cave, proximité de Porto oblige, où nous dégustons un très bon vino verde qui alourdira quelque peu le camion d’assistance. Le repas de midi après un arrêt pour déguster de succulentes cerises locales se prend au bord du Douro en compagnie des parents de José venus nous rejoindre. L’hôtel Santa Catarina, étonnant en plein centre de Porto nous accueille en fin d’après-midi. José nous fait découvrir en soirée Mathosinhos berceau de sa famille.
Jeudi 31 mai, c’est une journée d’excursion sans voiture qui nous attend. Elle commence par une promenade en touc-touc vers le musée du tramway. La journée se poursuit par la visite d’une cave, de Porto bien sûr, et un repas « chez lapin » célèbre restaurant des rives du Douro. Lors de l’après midi libre, nous croisons à la gare de Porto quelques équipages du CAR Ile de France qui font partis du rallye organisé par Daniel Nolan. Nous avions déjà croisé quelques voitures anciennes et nous nous doutions bien que leur voyage au Portugal suivait plus ou moins le nôtre.
Vendredi 1er Juin, nous prenons le bateau pour remonter le Douro jusqu’à Regua. Le retour se fera en train en suivant le fleuve. La météo est fraiche mais le soleil nous fait le plaisir de nous réchauffer un peu. Le passage d’une des plus hautes écluses d’Europe est spectaculaire. Nous rentrons à l’hôtel et partons pour le repas du soir en ville, ce qui occasionnera une rencontre avec une dame (encore que …) de petite vertue pour le moins plantureuse.
Samedi 2 juin, nous quittons Porto pour Aveiro, la Venise portugaise, sous un soleil bien venu. Le vent est frais mais la lumière est très jolie. Le midi nous déjeunons à Figuera da foz dans un petit restaurant typique. Nous repartons pour le palais de Buçaco, magnifique palace situé en altitude. Ce fut un palais royal dans le passé et les décors nous le rappelle. Déjà une semaine que nous sommes partis, le temps passe trop vite !
Dimanche 3 juin, c’est sous un brouillard à couper au couteau que nous quittons le palais. Direction Tomar lieu de repli des templiers après leur disgrâce. L’après-midi nous passons à Fatima puis Nazaré, haut lieu du surf européen connu pour ses vagues gigantesques. La mer est calme aujourd’hui malheureusement. L’hôtel Miramar del Sur situé sur les hauteurs offre un point de vue magnifique sur la baie mais la pluie nous gâche un peu le plaisir.
Lundi 4 juin, nous continuons notre parcours en direction de Lisbonne avec une halte à Obidos. Village médiéval célèbre et très prisé des touristes. Certains d’entre nous gouttent, avec modération bien sûr, la fameuse Ginja, alcool de cerise enserré dans du chocolat. Nous testons aussi le très bon jus d’oranges pressées sur place. Le repas de midi est pris dans une paillotte de bord de plage typique. Les maquereaux non vidés grillés eurent beaucoup de succès. Nous offrons au patron très sympathique une plaque et un tee shirt, en retour il nous fait cadeau d’une bouteille de digestif. La fin d’après-midi est plus « délicate ». En effet le camion d’assistance s’arrête soudainement en pleine côte moteur calé ! Nous parvenons à redémarrer après un bon moment de bricolage au bord de la route. Nous décidons de continuer sur Lisbonne, Cascais précisément, malgré une fumée inquiétante qui s’échappe de l’échappement du camion.
Mardi 5 juin, nous laissons les voitures à l’hôtel, le camion à la concession Ford de Lisbonne pour réparation. Nous sommes plus que septique sur le diagnostic annoncé (bougies de préchauffage). Nous avons un minibus à disposition pour deux jours afin de visiter sereinement Lisbonne. Nous commençons par le château de Sintra. Le repas est pris dans une cafétéria locale puis l’après-midi nous amène à Cabo da Roca, le point le plus à l’Ouest du continent européen.
Mercredi 6 juin nous visitons les endroits typiques de Lisbone, Tour de Belem, musée des coches, malheureusement fermé, la célèbre pâtisserie qui fabrique les excellents pasteis de Nata, souvent copiés, jamais égalés. L’après-midi est libre et nous déambulons dans les rues commerçantes de Lisbonne.
Jeudi 7 juin, la météo toujours incertaine nous accompagne. Nous allons essayer d’accéder au circuit d’Estoril. Hélas la piste est réservée en exclusivité par Mercedes et nous ne pouvons qu’accéder aux gradins de ce haut lieux de la course automobile au Portugal.
Vendredi 8 juin, nous quittons Cascais après avoir récupéré le camion d’assistance avec du retard en fin de matinée. Il va falloir augmenter le rythme pour arriver ce soir à la frontière espagnole. Peu de temps après avoir quitté la capitale portugaise, le camion représente les mêmes symptômes, arrêt et fumées à l’échappement. Bienfait de la technologie, internet nous aide à localiser un diéséliste dans les environs. Ce spécialiste très compétent se rendra disponible et fera tout son possible pour nous dépanner. Hélas, le verdict tombe en fin d’après-midi, problème d’injecteur. Il n’en a pas en stock et pourra nous dépanner le lundi suivant. Il faut alors organiser l’assistance de l’assistance ! Nous avons beaucoup de retard et repartons pour Serra de Estrella. La limitation de vitesse ne sera que peu respectée pour arriver aux environs de 21h pour les premiers.
Samedi 9 juin, nous quittons le Portugal en passant par seule station de ski du pays. La neige encore présente sur les côtés nous confirme le sentiment que l’air est froid. Nous sommes à près de deux mille mètres d’altitude. Nous continuons la traversée de l’Espagne par les autovia, sorte d’autoroutes gratuites. Nous arrivons en fin d’après-midi à Hendaye sous de forts orages. Nos amis basques nous rejoignent pour la soirée, comme à l’aller.
Dimanche 10 juin, nous repartons pour la Normandie via l’autoroute. La météo est bonne et tout devrait bien se passer. Hélas, entre Le Mans et Alençon Claude annonce à la radio un bruit suspect sur son A310. Nous nous arrêtons. Verdict la poulie de pompe à eau est décalottée. Pour réparer nous aurions besoin d’un poste à souder resté dans le camion en panne au Portugal. Claude déclenche donc l’assistance. Un jeune dépanneur nous sort de l’autoroute et accepte de réparer. Nous repartons avec pas mal de retard. Nous finissons le parcours sous de violents orages. Nous nous séparons aux alentours de 22h, fatigués mais heureux de ces presque cinq mille kilomètres parcourus avec nos voitures.
Valérie a tout au long du parcours publié nos aventures sur une page facebook : la translusitanienne.
https://www.facebook.com/La-Translusitanienne-499179220434271/



